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la surface de combat en compétition de judo

Voici le premier article sur les règles et l’arbitrage du judo. Il m’a semblé qu’il était opportun de fixer tout d’abord le cadre dans lequel nous pratiquons notre sport en compétition.  Quelles sont les règles pour la surface de combat en compétition de judo.

Les questions sur cette surface:

Surface de combat en compétition

Surface de combat en compétition

Certains se demandent sûrement en voyant nos tapis au dojo du croissant : Mais pourquoi y a-t-il une bande rouge sur les surfaces de combat alors qu’à la télé ou sur les tournois ou j’accompagne mon enfant il n’y a que deux couleurs ?

Ou encore mais pourquoi y a-t-il une surface délimitée ?

Que se passe-t-il si l’on sort des limites ?

Ou bien même pour les plus observateurs : pourquoi parfois la surface mesure 6 m sur 6 m et parfois plus ou moins ?

Tout d’abord, comme dans tous sports de combat il y a une surface de compétition : un ring, une cage, ou un octogone, au judo c’est un carré ouvert ce qui fait que l’on peut en sortir (ce que l’on retrouve aussi au karaté, au ju-jitsu, au taekwondo)… mais aussi, sous une autre forme, en lutte ou au sumo (cercle).

Les techniques doivent donc être exécutées dans l’aire de combat, ou du moins commencées dedans (elles seront valables même si elles se finissent en dehors comme on le verra).

Au fil du temps cette surface de combat a évolué, pendant de longues années il y a eu trois zones : surface de combat, zone de danger (en rouge) et zone de sécurité.

 

Depuis quelques années, il n’y a plus de zone de danger et la surface de compétition est composée de deux zones, donc deux couleurs. Pour autant, les dojos « vintage » comme le nôtre, utilisent toujours les anciennes surfaces même si l’ex-zone de danger n’est plus prise en compte.

Les dimensions

Pour l’aire de combat, la dimension est variable en fonction des catégories d’âge de 4 m x 4 m au minimum pour les benjamins à un maximum de 10 m x 10 m (compétitions internationales le plus souvent).

Au croissant nous avons des aires de combat de grande dimension : 8 m x 8 m (avec la zone rouge). La surface de sécurité varie elle aussi mais en général elle est de 3 m (un petit repère les tapis font 2 m x 1 m).

Surface de combat au dojo du croissant

Contrairement au Sumo où c’est l’un des modes de victoire, au judo, sortir de cette aire de combat ne fait pas systématiquement gagner celui qui reste à l’intérieur. Pas systématiquement mais ça peut arriver et c’est l’un des aspects tactiques à prendre en compte en combat de compétition.

Les annonces des arbitres

Le corollaire de l’existence de cette surface de combat c’est que lorsque l’un des combattants ou les deux sortent de cette zone l’arbitre annonce « Matte » (prononcer « maté », littéralement : « arrêtez »). Les deux combattants doivent dès lors se remettre dans leurs positions de départ au centre de la surface pour continuer le combat. Comme souvent pour une règle il y a une exception :

– Si une attaque a été commencée dans l’aire de combat on attend de voir le résultat immédiat de cette attaque que ce soit debout ou au sol. De même si une immobilisation a été commencée dans l’aire de combat elle continue y compris en dehors de cette aire.

Pour éviter qu’il soit si simple, d’échapper à un adversaire trop puissant, en sortant de l’aire de combat, le règlement interdit de sortir de cette zone. Le seul cas dans lequel c’est autorisé c’est quand vous subissez ou effectuez une attaque réelle.

 

Il faut néanmoins nuancer, si vous ne mettez qu’un pied à l’extérieur vous pouvez immédiatement remettre ce pied dans l’aire de combat ou attaquer immédiatement et il ne se passe rien, sinon si vous ne remettez pas immédiatement ce pied à l’intérieur, n’attaquez pas immédiatement ou si vous mettez deux pieds à l’extérieur, vous êtes sanctionné.

Cette infraction est légère on l’appelle SHIDO et c’est ce qu’annoncera l’arbitre après le MATTE en faisant un signe bras tendu à l’horizontale paume de la main vers le sol, la main pliée vers le sol avec une bascule du bras de droite à gauche puis en montrant du doigt le fautif (je vous ai vu essayer de comprendre ma description du geste et de le mimer ;-)).

Il est un peu tôt pour expliquer en détail le système des infractions mais sachez d’ores et déjà qu’au troisième SHIDO vous êtes éliminé.

La tactique sur la surface

Il est donc tentant pour certains combattants ne parvenant pas à faire chuter leur adversaire, mais étant plus puissant que lui, de simplement l’attirer en limite de l’aire de combat et de le pousser dehors. Oui mais, ce n’est pas du Sumo et ça aussi c’est interdit et c’est sanctionné, là encore par un SHIDO.

D’où l’importance d’un arbitrage de qualité qui saura distinguer une sortie volontaire d’une poussée destinée à faire pénaliser l’adversaire.

Tout cela implique des aspects technico-tactiques et il y a des experts de l’attaque en bordure pour éviter les contres, qui seraient dès lors initiés en dehors des limites, ou de la « poussette » déguisée en attaque.

De façon générale, il vaut mieux se trouver dos au centre du tapis et éviter de trop flirter avec les bordures.

Merci de m’avoir lu, n’hésitez pas à réagir pour me proposer d’autres thèmes sur lesquels vous vous interrogez en m’interpellant quand vous me croisez au dojo ou lors des compétitions je vous répondrai avec plaisir.

A bientôt

Thierry